Les cerveaux en bleu et rose selon Jacques Balthazart (partie 2)

Suite de l’examen des éléments mis en avant dans Le Point par Jacques Balthazart à l’appui de la théorie de la « différenciation sexuelle » du comportement humain qu’il promeut. Dans cette seconde partie, il sera question de son invocation de l’existence chez l’humain d’une « bonne dizaine de noyaux sexuellement différenciés » visibles uniquement post-mortem sur des coupes histologiques. Ce sujet mérite qu’on s’y penche en détail, car des données soigneusement choisies et présentées de manière fallacieuse concernant certains de ces noyaux sont au cœur du discours de Jacques Balthazart. Continuer la lecture de « Les cerveaux en bleu et rose selon Jacques Balthazart (partie 2) »

Un indice fiable de quoi ?

En réponse à son portrait publié dans Le Monde, soutenue par la rédaction de Slate.fr, Peggy Sastre appelle à la rescousse le sociobiologiste américain Robert Trivers. Mon affirmation reprise dans ce portrait, selon laquelle le rapport des longueurs de l’index et de l’annulaire (ratio 2D/4D) « n’est pas un indice fiable de l’androgénisation prénatale », illustre bien selon Trivers le « chauvinisme anti-darwinien » et l’ignorance française. Dommage pour lui et pour elle, cette histoire illustre surtout leurs manipulation et ignorance de la littérature scientifique. Continuer la lecture de « Un indice fiable de quoi ? »

Max Bird et la biologie de l’homosexualité

A l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, un humoriste spécialisé dans la vulgarisation ludique a réalisé une vidéo qui fait un tabac en ligne. Intitulée « L’homosexualité expliquée scientifiquement », elle prétend expliquer pourquoi l’homosexualité n’est ni un choix, ni contagieuse, ni héritable génétiquement. Si l’intention est louable, l’argumentaire mobilisé est déplorable. Un désastre qui m’oblige à prendre la plume toutes affaires cessantes. Continuer la lecture de « Max Bird et la biologie de l’homosexualité »

Le mariage raté du Vatican et de la science

Par le truchement de son Conseil pontifical pour la famille, le Vatican a tenté d’enrôler la science dans sa croisade contre le féminisme, la reconnaissance sociale des couples de même sexe et le concept de genre. Bien mal lui en a pris. Débouchant sur un paradoxe pour le moins cocasse, l’examen de ses sources s’avère instructif. Continuer la lecture de « Le mariage raté du Vatican et de la science »

Genre et SVT : copie à revoir

Loin de propager une « théorie du genre » fantasmatique, les programmes de SVT de première fournissent le cadre d’une naturalisation du genre aussi discrète qu’incontrôlée, un cadre en outre incohérent. Suite à une surprenante réécriture du programme, des discours pour le moins ambigus, discutables, voire contraires à l’état des connaissances se sont immiscés dans les supports pédagogiques. Continuer la lecture de « Genre et SVT : copie à revoir »

Les tours de passe-passe de la psychologie évolutionniste du genre

IllusionPeggy Sastre, une essayiste et chroniqueuse associée au Nouvel Observateur qui promeut activement les théories psycho-évolutionnistes du genre, vient à nouveau d’exprimer sa foi ardente dans celles-ci et son mépris de ses contradicteurs. Cette charge publiée sur un site ayant une large audience ne pouvait rester sans réponse. Continuer la lecture de « Les tours de passe-passe de la psychologie évolutionniste du genre »

Quand Luc Ferry s’improvise expert en biologie du genre

IllustrationLes comptes-rendus fantaisistes de la littérature scientifique autorisés par l’expertise – implicite ou revendiquée – de leurs auteurs ne se trouvent pas que dans les médias qui en font commerce. Luc Ferry en a récemment offert un exemple qui prêterait à rire si l’on ne songeait ni au cadre institutionnel dans lequel ses propos se sont déployés (et sont accessibles en ligne), ni à son statut d’intellectuel médiatique, ni aux hautes responsabilités qui lui ont été confiées depuis 1994 [1]. Continuer la lecture de « Quand Luc Ferry s’improvise expert en biologie du genre »